mercredi 24 octobre 2012

La charnue : Plaidoyer pour madame tout le monde


Je ne fais pas  partie de ces femmes à complexes, mais il est clair qu'en naissant si tard, je me suis gourée d'époque... Je ressemble bien plus à un Rubens qu'à un Cranach, mais vous allez rire, j'en suis heureuse. Ma mère aurait voulu que j'ai son petit 36, son élégance tellement Coco Chanel. Seulement ma taille est belle et bien un 42... Je fais environ 85 kilos pour 1m 70, ce qui fait de moi.... Roulement de tambour.... Une obèse! 

Formidable comme constat, n'est ce pas... Youpi! Débouchons tout de suite le champagne et sortons la boîte de ferrero!


Seulement voilà la photo de l'obèse... Oui, il y a de la marge entre moi et l'anneau gastrique....et heureusement! Preuve si il en est que les chiffres ne sont définitivement pas les amis des mots. Sur ce clichés vous voyons la version de ce Yuzu peut faire de plus dodu, en vacances et avec un resto par jour... On est bien tous d'accord qu'on est loin de la pathologie, et que si j'ai certes cuissot dodu, le reste est tout à fait acceptable selon les critères de madame tout le monde en terme de poids, de répartition et de taille.

Mon 42 me satisfait pleinement, même si en ce moment je manque un peu d'abdo à mon goût. Ces mensurations qui font pourtant de moi une obèse en devenir, ne m'ont jamais empêché de courir, monter à cheval, nager, marcher 50km par jour ou me déshabiller lumière allumée devant un monsieur. 

Je me définie comme "charnue", une femme avec de la consistance, de la viande, du muscle et du gras. Finalement, il y a tout ça dans mon anatomie et je ne veux rien y changer. Je ne rentrerai jamais dans un 36, et ne serai jamais la petite chose fragile dont tant d'hommes aiment la compagnie. Je ne serai jamais donc de ses petites natures qu'on ménage et tant mieux! 

Mes seins sont à eux seul un sujet de conversation, 85G pensez donc... Si j'avais reçu un euro à chaque question stupide à leur propos, aujourd'hui, je serai un nabab. La seule et unique chose que je souhaiterai c'est qu'à l'instar du caviar (prochainement on parlera caviar, n'oubliez pas que je suis à moitié russe), que ceux qui n'y toucheront jamais n'en parlent pas. Je leur seraient follement reconnaissant de cela. Car comme le disait bien mieux que moi Pierre Desproges "si on parlait uniquement de ce qu'on a déjà vu on diraient moins de connerie. Les catholiques ne parleraient pas de Dieu, les communistes ne parleraient pas de liberté et je ne parlerai pas des communistes" (Pierre chaque jour tu nous manques).

Je suis heureuse de ce que la génétique m'a donné, même si mon dos est souvent douloureux le soir et que je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour trouver une paire de bottes qui souhaite accueillir mes mollets qui eux aussi qu'on se le dise me plaisent beaucoup. 

Je resterai sans doute toute ma vie plus près du cheval postier breton que de bambi, et alors? Depuis qu'Empreinte existe où pourrait bien être le problème! Empreinte c'est ma marque fétiche, mon amour, ma merveille. Ils ont changé ma vie (et ce n'est pas une image) et je leur consacrerai bientôt un article. 

Je ne suis pas une grosse, je ne suis pas une mince, je suis une femme dans la moyenne des françaises. On écrira des livres de régimes "miracle" pour moi et je ne les lirai pas. On fera des collections complètes de vêtements dans lesquelles je ne pourrait jamais rentrer, sans pour autant faire partie des grandes tailles.

J'ai ce que l'on appelle le cul entre deux chaises et qu'est ce que je suis bien assise.

Je finirai en remerciant de tout mon cœur Anita Eckberg et Joan Holloway (oui, je sais, c'est un personnage). Mon rêve de beauté, c'est vous. 




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